Le monde du travail est en constante évolution, et la prise en compte de la diversité est devenue un impératif pour assurer le bien-être et la réussite de tous les employés. Parmi les populations concernées par cette question se trouvent les personnes malentendantes, dont les droits doivent être respectés et garantis au sein des entreprises. Cet article vous informe sur les dispositions légales et les bonnes pratiques à adopter pour favoriser l’inclusion professionnelle des personnes souffrant de troubles auditifs.
Les obligations légales en matière d’emploi des personnes malentendantes
En France, la loi n° 87-517 du 10 juillet 1987 relative à l’emploi des travailleurs handicapés a instauré une obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) pour les entreprises d’au moins 20 salariés. Les personnes malentendantes sont reconnues comme travailleurs handicapés et bénéficient donc de cette obligation. Les entreprises doivent employer au moins 6% de travailleurs handicapés dans leur effectif total.
La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a renforcé ces dispositions en imposant aux employeurs de prendre toutes les mesures nécessaires pour aménager les postes de travail et faciliter l’accès à l’emploi des personnes handicapées. Ces aménagements peuvent inclure des dispositifs techniques, des formations spécifiques ou encore des horaires aménagés.
Les droits des personnes malentendantes au travail
Les personnes malentendantes bénéficient de plusieurs droits destinés à garantir leur égalité de traitement et leur inclusion professionnelle. Parmi ces droits figurent :
- Le droit à l’aménagement du poste de travail : les employeurs doivent mettre en place les aménagements nécessaires pour permettre aux travailleurs malentendants d’exercer leurs fonctions dans les meilleures conditions. Ces aménagements peuvent concerner l’adaptation des équipements, la mise en place de dispositifs d’aide à la communication ou encore la formation des collègues sur les spécificités de la surdité.
- Le droit à la formation professionnelle : les travailleurs malentendants ont accès aux mêmes formations que les autres salariés et doivent bénéficier d’un accompagnement adapté (interprète en langue des signes, transcription écrite, etc.).
- Le droit à la non-discrimination : les employeurs sont tenus de respecter le principe d’égalité de traitement entre les salariés, quel que soit leur handicap. Les personnes malentendantes ne peuvent être discriminées ni lors du recrutement ni dans l’évolution de leur carrière.
Les bonnes pratiques pour favoriser l’inclusion professionnelle des personnes malentendantes
Au-delà des obligations légales, il est important pour les entreprises de mettre en place une politique volontariste visant à favoriser l’inclusion professionnelle des travailleurs malentendants. Parmi les bonnes pratiques à adopter, on peut citer :
- La sensibilisation des collaborateurs : il est essentiel d’informer l’ensemble des salariés sur les spécificités de la surdité et les moyens de faciliter la communication avec leurs collègues malentendants. Des formations ou ateliers de sensibilisation peuvent être organisés à cet effet.
- Le recours à des professionnels spécialisés : pour accompagner les personnes malentendantes dans leur parcours professionnel, il est recommandé de faire appel à des interprètes en langue des signes, des codeurs en langage parlé complété ou encore des transcripteurs en temps réel.
- L’adaptation des outils de communication internes : la mise en place de dispositifs d’aide à la communication (boucle magnétique, visioconférence avec transcription automatique, etc.) permet d’améliorer l’accessibilité des informations pour les personnes malentendantes.
En mettant en œuvre ces différentes mesures, les entreprises contribuent au développement d’un environnement professionnel inclusif et respectueux des droits des personnes malentendantes. Il convient donc d’être attentif aux besoins spécifiques de ces travailleurs et de s’assurer que leur parcours professionnel se déroule dans les meilleures conditions possibles.